Comment j'ai failli passer la nuit à Versailles...
Oh, ne vous emballez pas et attendez un peu avant de faire des " waouh " car c'est moins glamour qu'il n'y paraît... Hé hé !
Mercredi dernier, je suis allée rendre visite à ma petite soeur qui habite près de Versailles. Il faisait beau alors tout naturellement nous avons pensé à aller promener nos grims dans le parc du château...
Le temps d'attraper un goûter au centre commercial du Chesnay ( Parly 2 ) et hop, nous étions garés devant les grilles de la porte Saint-Antoine, l'entrée qui donne accès au hameau de Marie-Antoinette.
Le hameau ? Parlons-en : on arrive juste au moment où les derniers visiteurs sortent. Mince, ils ferment tôt !
Pas grave, on continue vers le Château... On se pose devant le bassin de Neptune, ma soeur donne le bib à son bébé, je prends quelques photos...
Nous étions à peine engagés sur une des deux allées qui mènent au château, que des voitures blanches ( des kangoo ? ) armées de porte-voix nous engagent à rejoindre les sorties...
Vite, nous faisons demi-tour... Hors de question de sortir du côté du château car les distances qui nous sépareraient de nos véhicules seraient énormes.
On passe in extremis la première grille ( celle entre les allées du château et le bassin de plaisance ) et on file vers la porte Saint-Antoine...
Une quinzaine ou vingtaine de minutes plus tard, on tombe sur un attroupement qui n'augure rien de bon. La porte Saint-Antoine est fermée... Il faut emprunter la sortie de la Reine ( du côté du château ) pour ensuite revenir à l'endroit où les voitures sont garées... Une heure de marche au moins ! Ô rage et ô désespoir !
Des personnes âgées, des mamans avec leurs jeunes enfants, des joggers,... se retrouvent coincés mais pas pour autant résignés. L'un d'eux se propose d'aller frapper à la porte de la maison mitoyenne.
Une jeune femme de type pakistanais mais parlant parfaitement français en sort. Elle nous assure qu'elle ne peut rien pour nous car elle n'a pas les clefs... Nous sommes dubitatifs mais elle n'en démord pas.
Elle nous propose d'appeler un numéro d'urgence. Ce que nous faisons. La personne au bout du fil comprend notre détresse et nous dit que quelqu'un viendra sous peu nous ouvrir...
Nous attendons presque une heure ! Certains se découragent et rejoignent la sortie encore ouverte...
Mais nous, le groupe des mamans, tenons bon. Nous n'avons pas le choix car les grims sont épuisés. Nous nous voyons mal leur imposer une heure de marche forcée alors que la voiture est à quelques mètres.
Des vagues de personnes surprises par l'horaire de fermeture ( 18 heures ) en cette si belle journée de fin mars se succèdent. Elles vont toutes sonner à la porte de la maison toute proche. A chaque fois la jeune femme répond qu'il faut repartir vers le château...
Je rappelle le numéro d'urgence. On me dit qu'une personne est en route. Et, en effet, quelques instants après une voiture du parc se dirige vers nous...
Soulagement total ! Nous accueillons cet homme comme le messie. C'est alors que sous nos yeux médusés, le monsieur se dirige vers la maison accolée aux grilles et revient avec les clefs !
Comment cette dame qui avait la solution depuis le début a-t-elle pu nous mentir de façon aussi éhontée ?!
Bon des badauds enfermés, il doit y en avoir tous les jours. Mais d'aussi sympas et d'aussi entêtés, je ne pense pas... Les grims avaient ramené une énorme branche pour faire bélier ( contre les grilles en fer ? ) et nous pensions nous en servir pour faire un feu de camp ( il était plus de 19 heures et il commençait à faire frais ).
Sachez donc que beau temps précoce ou pas le parc château ferme ses portes à 18 heures jusqu'à la fin du mois de mars ( horaires d'hiver ) ! Sachez aussi que le monsieur qui nous a ouvert se propose de le refaire gentillement et gracieusement en cas de récidive. Il suffit d'aller le chercher dans la maison qui se trouve à côté du hameau de Marie-Antoinette ( c'est lui qui s'occupe des animaux ).
Conclusion de toute cette histoire : on a sympathisé avec des gens de toutes les origines sociales ( je pense surtout à un jogger qui est le compagnon ou le mari de la journaliste Christine Ducros du Figaro et qui nous a beaucoup aidés en faisant de nous des insurgés ), il y a bien sûr des imbéciles ( la jeune femme qui vit dans l'enceinte du parc ) mais aussi des gens adorables ( l'employé du parc et la jeune maman d'une petite fille de six mois qui est restée optimiste jusqu'au bout ).
Morale : la prochaine fois en tout cas, on laissera la voiture garée près de la porte de la Reine !
P.S. Quelques pensées en vrac :
# Je ne sais comment les véhicules encore garés à l'intérieur du parc ont pu sortir... On en voyait tourner de façon désespérée au loin !
## Des garçons d'une quinzaine d'années ont escaladé les grilles. On a pensé faire de même mais l'âge et les kilos ont eu raison de notre témérité.
### La jeune femme qui habitait dans le parc nous avait aussi dit que les fenêtres de sa maison avaient des grilles ( nous étions prêts à traverser son salon ), la preuve que non :
Bouh, la vilaine !
#### Ah... J'en profite pour participer à la photo de la semaine chez Antoni, Borys & Cie avec ce cliché de mes grims ( les deux plus jeunes ) regardant les canards dans le bassin de Neptune...
That's all folks !
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